Vous avez toujours rêvé de porter secours à votre prochain, de faire partie d’une équipe soudée et de vivre des expériences uniques ? Devenir sapeur-pompier volontaire (SPV) pourrait bien être l’aventure qui vous attend. Cet engagement citoyen vous permettra de développer de nouvelles compétences et de vous épanouir personnellement. Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement d’être un SPV ? Quelles sont les conditions à remplir ? Et comment se déroule le parcours  ?

Qu’est-ce qu’un sapeur-pompier volontaire ?

Les sapeurs-pompiers volontaires sont des citoyens qui, en parallèle de leur métier ou de leurs études, interviennent de manière régulière pour porter secours aux personnes et protéger les biens. Ils assurent environ 80 % des interventions des pompiers en France, dans des situations variées telles que les incendies, les accidents de la route, les catastrophes naturelles ou encore les secours à la personne.  Il contribue ainsi directement aux missions de sécurité civile de toute nature confiées au SDIS.

Le SPV est un maillon essentiel du dispositif de secours et de sécurité civile en France.

Le statut de SPV est encadré par des textes législatifs, comme la loi de modernisation de la sécurité civile de 2004, qui régit notamment les conditions de recrutement, les obligations et les droits de ces volontaires.

Les conditions pour devenir sapeur-pompier volontaire

Devenir SPV nécessite de remplir un certain nombre de critères d’éligibilité. Voici les conditions principales :

  • Âge : Il faut avoir au moins 16 ans. Pour les mineurs, une autorisation parentale est requise.
  • Nationalité : Être de nationalité française ou résider en France de façon régulière.
  • Casier judiciaire : Avoir un casier judiciaire vierge (bulletin n°2).
  • Condition physique : Passer avec succès des tests d’aptitude physique et médicale, car être pompier demande une bonne condition physique.
  • Disponibilité : Pouvoir dégager du temps pour la formation initiale, les formations de maintien des acquis, les gardes et astreintes, les interventions et les diverses activités du centre de secours
  • S’engager à exercer son activité avec obéissance, discrétion, responsabilité et assiduité

Le processus de recrutement

Prendre contact avec le centre de secours le plus proche

Le premier pas pour devenir SPV est de contacter le centre de secours le plus proche de chez vous.

Vous pouvez trouver ces informations sur des sites comme pompiers.fr, qui fournit des renseignements détaillés. Lors de cette prise de contact, vous serez invité à un entretien pour évaluer vos motivations.

En règle générale, vous devrez constituer un dossier de candidature comprenant une lettre de motivation, un CV et les copies de vos diplômes.

Sites web des SDIS

Pour postuler en ligne, cliquez sur votre département de résidence pour accéder au formulaire en ligne

Pour :

L’entretien de motivation

Cet entretien est une étape cruciale dans le processus. Vous serez interrogé sur vos motivations, votre disponibilité et votre capacité à concilier la vie personnelle, professionnelle et les interventions de SPV. Il est recommandé de bien préparer cet entretien en vous renseignant au maximum sur le métier et ses contraintes.

Les tests d’aptitude

Une fois l’entretien réussi, vous devrez passer des tests physiques et médicaux pour vérifier votre capacité à exercer les missions de SPV. Ces tests sont généralement composés de :

  • Épreuves sportives : Test de Luc Léger (course à pied), parcours sportif, épreuves de force, etc.
  • Examen médical : Un médecin s’assurera que vous ne présentez aucune contre-indication médicale.

La formation initiale

Après avoir réussi les tests, vous intégrerez une formation initiale d’une durée de 1 à 3 ans, en fonction de vos disponibilités. Elle comprend des modules théoriques et pratiques, comme les gestes de premiers secours, l’utilisation du matériel de secours, la lutte contre les incendies, etc.

Durant cette formation, vous apprendrez aussi à travailler en équipe et à faire face à des situations de stress. La formation est continue, et vous serez amené à suivre régulièrement des sessions de remise à niveau.

Les missions du sapeur-pompier volontaire

Cadre général

Les sapeurs-pompiers volontaires sont engagés pour une période de cinq ans, tacitement reconduite, en principe au grade de sapeur. La première année constitue une année probatoire.

Les missions des SPV sont variées et peuvent changer d’un jour à l’autre, en fonction des situations d’urgence. Voici les principales :

  • Interventions d’urgence : Les SPV interviennent pour secourir les victimes d’accidents, d’incendies, ou d’autres situations dangereuses.
  • Prévention : Ils participent également à des actions de prévention pour sensibiliser la population aux risques et aux gestes de secours.
  • Formations et entraînements : Les SPV doivent suivre régulièrement des formations pour maintenir et développer leurs compétences.

L’ensemble de ces missions nécessite des qualités humaines, comme le sens du devoir, le respect, l’altruisme, et une grande capacité d’adaptation.

L’engagement différencié

Vous avez envie de devenir sapeur-pompier volontaire mais vous redoutez certaines missions ? Sachez que les activités ne sont pas toutes obligatoires : avec l’engagement différencié, vous pouvez vous engager pour des actions de secours à la personne uniquement. Vous n’aurez pas à intervenir sur les incendies ou les accidents de la route mais vous pouvez quand même venir en aide à la population.

Officier SPV

Les candidats justifiant d’un diplôme de niveau :

  • Bac + 3 peuvent être recrutés directement en tant que lieutenant SPV.
  • Bac + 5 peuvent être recrutés directement en tant que capitaine SPV.

Les SPV experts

Les personnes disposant de compétences spécifiques dans un domaine lié aux missions des services d’incendie et de secours peuvent être engagées, si elles satisfont aux conditions prévues, en qualité de sapeurs-pompiers volontaires experts auprès des services d’incendie et de secours et dans leur domaine de compétence.
Ces sapeurs-pompiers volontaires sont dispensés de la période probatoire et de la formation initiale.

Sapeurs-pompiers volontaires du SSSM

Pour les sapeurs-pompiers volontaires du SSSM : détenir le diplôme de médecin, de pharmacien, d’infirmier, de vétérinaire ou de psychologue et être inscrit à l’ordre correspondant défini par le code de la santé publique. Engagement des étudiants en médecine admis en 2e année du 2e cycle (soit la 4e année) ou admis au 3e cycle (soit la 7e année) pour participer aux activités du service

L’évolution du sapeur pompier volontaire

Le sapeur pompier volontaire, au cours de son engagement, aura la possibilité, avec certains critères d’ancienneté, de suivre des formations lui permettant d’occuper l’emploi de chef d’équipe (grade de caporal), chef d’agrès (grade sergent ou adjudant), de chef de groupe incendie (grade de lieutenant), et de chef de colonne (grade de capitaine).

Pourquoi devenir sapeur-pompier volontaire

Devenir SPV est une expérience enrichissante à plusieurs niveaux.

  • Vous participez à la protection des citoyens, développez des compétences pratiques et humaines, et bénéficiez de formations valorisantes.
  • Vous percevez également des indemnités horaires pour chaque intervention, session de formation, ou astreinte. ces indemnités ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu.
  • Vous bénéficiez d’une protection sociale qui prend en charge les conséquences financières des accidents et maladies contractés en service.
  • Avec la Prestation de Fidélisation et de Reconnaissance, vous bénéficiez d’une rente annuelle à partir de 15 ans de services effectifs et après la cessation de l’activité.
  • Votre engagement peut faire l’objet d’une convention de disponibilité avec votre employeur pour aménager votre temps de travail en fonction de vos interventions.

L’indemnisation des sapeurs pompiers volontaires ?

Quels montants pour les indemnités d’un SPV ? Combien « gagne » un sapeur pompier volontaire ?

Le sapeur-pompier volontaire a droit, pour l’exercice de ses fonctions et de ses activités au sein des services d’incendie et de secours, à des indemnités dont le montant est compris entre un montant minimal et un montant maximal déterminés par arrêté conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre chargé du budget.

Le nombre d’indemnités horaires pouvant être perçues annuellement par un même sapeur-pompier volontaire est arrêté par le conseil d’administration du service d’incendie et de secours.

Pour les missions d’une durée supérieure à vingt-quatre heures, le versement des indemnités peut être effectué sous la forme d’un forfait horaire journalier dont le montant est fixé par arrêté conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre chargé du budget.

Ces indemnités ne sont assujetties à aucun impôt ni soumises aux prélèvements prévus par la législation sociale.

Elles sont incessibles et insaisissables. Elles sont cumulables avec tout revenu ou prestation sociale.

Les contraintes

Être SPV, c’est un engagement personnel important qui demande du temps et de l’énergie. Vous devez être disponible pour des interventions imprévues, parfois en pleine nuit ou durant des périodes de repos. La gestion de la vie privée et professionnelle peut être un défi, surtout pour les personnes ayant des engagements familiaux ou professionnels importants.

Pour aller plus loin

6. Conclusion

Devenir sapeur-pompier volontaire est une décision qui demande de la réflexion, mais elle permet de servir la communauté avec un fort sentiment d’accomplissement. Si vous remplissez les critères et que vous êtes motivé par cette noble mission, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre centre de secours local. Vous pouvez également consulter le site pompiers.fr pour plus d’informations et pour entamer les démarches.

 


Foire aux questions :

1. Combien gagne un sapeur-pompier volontaire en France ?

Les sapeurs-pompiers volontaires ne reçoivent pas de salaire, mais ils perçoivent des indemnités pour le temps passé en intervention ou en formation. Le montant dépend du grade et du nombre d’heures effectuées.

2. Quel est le salaire mensuel d’un sapeur-pompier volontaire ?

Il n’y a pas de “salaire mensuel” fixe pour les SPV, car la rémunération dépend des heures d’intervention. En moyenne, un SPV peut toucher entre 200 et 500 euros par mois s’il effectue des interventions régulières, mais ce montant varie.

3. Les sapeurs-pompiers volontaires sont-ils payés à l’heure ?

Oui, ils sont rémunérés sous forme d’indemnités horaires, qui varient selon le grade :

  • Sapeur et caporal : environ 8 € par heure.
  • Sergent et adjudant : environ 9 € par heure.
  • Lieutenant et capitaine : environ 11 € par heure.

4. Y a-t-il des primes pour les sapeurs-pompiers volontaires ?

Les SPV ne reçoivent pas de primes en tant que telles. Toutefois, dans certaines régions, ils peuvent bénéficier d’une “indemnité de fidélité” après plusieurs années de service.

5. Les sapeurs-pompiers volontaires reçoivent-ils un salaire ou des indemnités ?

Ils reçoivent des indemnités, pas un salaire. Les SPV perçoivent une indemnité par heure de service, qui est un dédommagement et non un salaire.

6. Comment sont calculées les indemnités des sapeurs-pompiers volontaires ?

Les indemnités sont calculées sur la base des heures d’intervention, de formation ou de garde effectuées. Le montant horaire dépend du grade et est fixé par un barème national.

7. Les sapeurs-pompiers volontaires sont-ils rémunérés pendant leur formation ?

Oui, ils sont indemnisés pour les heures de formation suivies, au même tarif horaire que pour les interventions.

8. La rémunération des sapeurs-pompiers volontaires varie-t-elle selon l’expérience ou l’ancienneté ?

La rémunération horaire dépend du grade, qui peut augmenter avec l’expérience et les formations suivies. Cependant, le taux horaire pour un grade donné est fixe.

9. Quel est le montant des indemnités de disponibilité pour un SPV ?

En général, les SPV ne reçoivent pas d’indemnité de disponibilité. Ils sont indemnisés uniquement pour les interventions, formations ou gardes effectuées. Cependant, certaines collectivités peuvent proposer des compléments selon les besoins locaux.

10. Les indemnités des sapeurs-pompiers volontaires sont-elles imposables ?

Non, les indemnités des sapeurs-pompiers volontaires sont exonérées d’impôt sur le revenu en France, tant qu’elles restent dans les limites réglementaires.

11. Combien gagne un sapeur-pompier volontaire par intervention ?

Le montant dépend de la durée de l’intervention. Par exemple, une intervention de deux heures pour un sapeur ou caporal serait rémunérée autour de 16 € (8 € x 2 heures).

12. Les sapeurs-pompiers volontaires ont-ils des avantages financiers ou sociaux ?

Les SPV bénéficient d’une couverture sociale en cas d’accident en service, et d’une pension de retraite si certaines conditions d’ancienneté sont remplies. Ils peuvent également bénéficier de points supplémentaires pour la retraite.