concours lieutenant SPP
La préparation du concours de lieutenant et capitaine SPP demande de l’énergie, de la motivation, du temps et de l’organisation. Le candidat est souvent livré à lui-même dans cette phase de préparation au sport, à l’écrit puis l’entretien.
Damien est lauréat du concours externe de lieutenant de sapeur-pompier professionnel 2014. Il a bien voulu se prêter au jeu des questions / réponses concernant sa préparation au concours et son ressenti le jour des épreuves de sport, de l’écrit et de l’entretien. 
Il s’agit bien d’un exemple de préparation, existe-t’il une méthode universelle ? Certainement pas !

Pourquoi avoir présenté le concours d’officier  ?

SPP depuis 13 ans, je souhaitais prendre les fonctions de chef de groupe et de nouvelles responsabilités.
C’était aussi me donner l’opportunité de découvrir l’autre côté de la barrière, comme disent mes collègues et amis avec qui j’ai tiré des dévidoirs, et passé de nombreuses nuits blanches au VSAV et VTU.

Comment as-tu préparé les épreuves de sport ?

La préparation

Le sport est vraiment une partie du concours qu’il ne faut pas négliger, il est facile de prendre des points qui peuvent se révéler fatidique pour la moyenne générale !
Je vous assure, lorsque vous ratez le concours pour 0.04, vous regrettez de ne pas avoir tenu 10 secondes de plus à la traction !sport
Pour le sport, j’ai abordé la préparation en me basant sur mes acquis.
Cependant, pour le Killy et le gainage (mes points faibles),  je me suis vraiment entraîné pour obtenir 20/20 sur les épreuves.
Le niveau au sport est élevé, il faut vraiment capitaliser un maximum de points.
Pour se préparer, si vous êtes SPV / SPP, rapprochez-vous des EAP de votre centre de secours ou centre voisin. Ils seront ravis de vous préparer, et pourront même vous tuyauter sur les règles et consignes des épreuves du sport.
Ces règles et consignes des épreuves, vous devez les maîtriser parfaitement pour ne pas vous faire sortir du concours bêtement.
Exemple
Sur l’épreuve de la souplesse, seulement 2 essais, tenir le temps imparti lorsque vous êtes à votre max, ne pas mettre le petit doigt sur le côté de la tablette car considéré comme appui.
Nombreux sont les candidats qui tombent pour une étourderie sur le sport tous les ans.
Pour les « vrais » externes, testez-vous avec le barème des épreuves. Selon vos performances, inscrivez-vous dans une salle de musculation ou procurez-vous le livre de la « méthode Laff... » (pas de pub) ; cette méthode de travail poids de corps est vraiment très complète dans le cadre de la préparation de votre concours et pas besoin d’investir dans du matériel.
Pour la natation, si vous êtes une enclume, rapprochez vous de la maître-nageuse de votre piscine municipale et n’hésitez pas à prendre des cours de perfectionnement en crawl ; obligatoire dans votre intérêt.

Au moment de l’épreuve

Pour le jour J, je vous conseille vivement d’arriver la veille au soir et de dormir à l’hôtel le plus proche de la piscine, histoire de dormir un maximum et de ne pas être en retard à l’appel. Cette première épreuve débute en général très tôt, de mémoire, 6H30 rendez-vous devant la piscine. Tout retard est éliminatoire.

Le vrai conseil : restez concentré jusqu’à la fin de cette journée !

 

Comment as-tu préparé les épreuves écrites ?

J’ai passé une licence pro STAPS par le biais d’une VAE avant la réforme, afin de pouvoir présenter interne / externe.

J’avais donc passé le concours interne, 4 fois auparavant, et donc dégrossis et synthétisé les 4 tomes (RAD, RCH, risques bâtimentaires et naturels) sur fiches Bristol !
Dans le cadre de la préparation au concours, il est obligatoire de lire une presse quotidienne ou hebdomadaire de référence (Le Monde, Le Figaro, Courrier international,… ). C’est un vrai travail de fond, obligatoire tant pour l’écrit que l’oral.
Ceci pour 3 raisons :
  • Développer sa culture générale :
    • pour la note de synthèse utile très fréquemment sur la conclusion pour ouvrir le sujet,
    • le QCM toujours 2 ou 3 questions de culture G qui traînent,
    • et surtout pour l’oral !
  • Suivre l’actualité nationale, internationale, des dossiers de culture générale développés,
  • et parce que ça permet de travailler les différentes techniques de lecture rapide, nécessaire à la note de synthèse.
L’année où j’ai eu le concours était la première année où j’ai découvert le plaisir de travailler, à deux, avec un pote pour un concours.
Cela nous a été bénéfique sur l’acquisition des connaissances, l’échange, l’entraide, la motivation tous les jours, etc… et les rigolades en pause café au milieu des étudiants !
Car nous avions décidé de réviser tous les jours, sur nos repos, du matin au soir à la bibliothèque municipale même après une garde nuit au VSAV.

Le QCM

La préparation

Pour ce qui est des révisions, le plus gros gros risque est de se noyer sous la littérature professionnelle car le champs des possibles est très vaste.
Je vous conseille vivement :
– le fameux « recueil de l’officier », le MemoCad gratuit et téléchargeable sur le net, les 4 tomes vus plus haut, et un livre de préparation au concours de lieutenant de votre choix.
– sur le net, le site du ministère de l’intérieur, prim.netrisques.gouv.fr, etc…
Ensuite, il convient de faire des choix stratégiques.
Par exemple, j’avais décidé de faire l’impasse sur les différentes équations abordés en RCH car cela m’était chronophage en terme de révisions pour seulement 1 ou 2 questions sur l’épreuve.
Pour ma part, je ne m’étais pas fait de rétro-planning. Je travaillais matière après matière, puis une fois tout synthétisé, j’ai bachoté et bachoté.

Au moment de l’épreuve

Comme pour le sport, il s’agit avant tout de bien comprendre l’épreuve et les consignes associées. Notamment sur la spécificité de la notation négative, aux réponses fausses ou incomplètes.  Il faut savoir qu’il s’agit, en fait d’une épreuve de frustration.
Ce type d’épreuve est fréquemment utilisée aux concours des grandes écoles.
Il s’agit bien de tester vos connaissances, mais également de tester votre capacité à prendre des décisions (balance bénéfices / risques) dans vos futures fonctions. Chercher à répondre à toutes les questions serait une erreur !
  1. En première lecture, lisez toutes les questions pour vous faire une idée, et peut-être trouver une réponse ou un élément de réponse dans une autre question.
  2. En seconde lecture, répondez aux questions dont vous êtes sûr. Attention aux formulations des questions, mais également des réponses. Une virgule, un mot ou une tournure différente sur une définition (par exemple) peut tout changer. Il faut être à 200 % sûr de sa réponse. Au fur et à mesure de votre progression dans l’épreuve, faites-vous un code repère que vous inscrirez pour les questions où vous n’êtes pas sûr. Le mien était noté en terme de certitude : +, ++, +++, et – pour ne sais pas. Vous arrivez donc en fin de seconde lecture et avez déjà répondu aux questions dont vous étiez à 200 % sûr,  et vous avez également, pour vos indices de certitudes, déjà établi à côté de vos questions restantes.
  3. En troisième lecture, vous revenez sur les questions certitudes +++ et ++ puis vous décidez de répondre ou pas.
QCM concours lieutenant spp
A la fin de cette étape là, vous faites une « pause stratégique » pour compter le nombre de points obtenus et donc votre note potentielle à ce moment là. Ainsi, vous pouvez comparer votre note potentielle aux moyennes des années précédentes.
Pour exemple, en 2014,  à cette étape du QCM j’avais estimé ma note à 8.5/20.
A ce moment là, la nature même de l’épreuve de frustration à tout son sens.
Tant de mois passés à réviser à la bibliothèque, plutôt que de passer des bons moments en famille, prendre du bon temps, sortir, etc.., Pour ne répondre qu’à si peu de questions finalement. Cependant j’ai décidé de ne pas aller plus loin, pour ne pas prendre le risque de me voir retirer de points. J’ai pris mes responsabilités !
Je vous conseille de laisser tomber les questions que vous avez identifié pour vous comme « certitude + », car cela devient trop risqué.
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