Cet itinéraire est différent de l’itinéraire de repli. Il se substitue au premier dans le cas où celui-ci ne serait plus fonctionnel. Pour cela, il faut anticiper sa création (par exemple à l’aide d’une ou plusieurs échelles ou moyens élévateurs articulés).
L’itinéraire de secours est utilisé pour une extraction rapide de l’équipe engagée ou d’une victime face à un danger immédiat (risque thermique, effondrement).

Il est utilisé lorsque l’itinéraire de repli est impraticable, trop complexe ou trop éloigné de la sortie au regard de l’urgence de la situation.
Les itinéraires de secours sont déterminés rapidement, tenant compte des risques du sinistre et de la configuration bâtimentaire.
Les binômes engagés sont informés de leur disponibilité. Selon la configuration bâtimentaire et l’analyse ils sont déterminés par le chef d’agrès ou les binômes engagés.

L’utilisation des échelles est priorisée pour les sauvetages. Une fois ces derniers réalisés, les échelles peuvent être utilisées pour réaliser des itinéraires de secours.
Les binômes engagés sont immédiatement avisés de la mise en oeuvre des itinéraires de secours (localisation exacte : niveau concerné, dénomination de la façade, particularités éventuelles).

Les itinéraires de secours sont réalisables :

  • du 1er étage au 2ème étage au moyen d’échelles à coulisses ;
  • du 3ème étage et au-delà via la mise en oeuvre de moyens élévateurs aériens.

Le positionnement de ces agrès doit être largement anticipé et leur mise en station précoce doit garantir un balayage judicieux de la superstructure.
En cas d’impossibilité d’emprunter l’itinéraire de repli ou de secours, le binôme cherchera une zone de mise à l’abri des effets du sinistre (pièce, escalier encloisonné, couloir, EAS au sein d’un ERP…).
Ces itinéraires peuvent être matérialisés par des balises lumineuses. Leur utilisation, au cours des reconnaissances, permet de repérer :

  • des zones sécurisées : couleur verte ;
  • des zones de danger : couleur rouge.

Elles sont placées :

  • au plus près du sol pour être vues sous le plafond de fumée ;
  • à l’intérieur du volume au plus près de l’ouvrant où le binôme s’engage ;
  • suspendues par une cordelette sur une échelle, dans la mesure du possible avec la balise à l’intérieur du volume ;
  • sur l’ARI ou au sol pour localiser un binôme.

Balises vertes :
Elles sont utilisées pour indiquer un chemin d’accès, un cheminement, un itinéraire de repli, un itinéraire de secours, ou encore signaler une zone protégée.

Balises rouges :
Elles sont utilisées pour signaler un danger, un obstacle, une zone rouge.